Palestiniens en grève de la faim : la Ligue arabe réclame une enquête de l’ONU

Palestiniens en grève de la faim : la Ligue arabe réclame une enquête de l’ONU

Plus de 1 000 prisonniers palestiniens suivent une grève de la faim lancée par le leader emprisonné Marwan Barghouti le 17 avril pour protester contre leurs conditions de détention

La Ligue arabe a réclamé jeudi l’envoi en Israël d’une « commission d’enquête internationale » pour étudier les « violations » commises dans les prisons à l’encontre des Palestiniens, alors qu’un millier de détenus suivent une grève de la faim.

Depuis le 17 avril, environ un millier de Palestiniens incarcérés en Israël refusent de s’alimenter pour réclamer des visites familiales et médicales ainsi que des conditions de détention plus dignes.

Les Palestiniens affirment que 1 500 détenus refusent de se nourrir. Israël assure pour sa part que 300 d’entre eux ont accepté de mettre fin à leur mouvement et que le nombre de grévistes est de 920.

La Ligue arabe a condamné jeudi « les pratiques arbitraires et les violations graves à l’encontre des détenus palestiniens », selon une résolution adoptée lors d’une réunion extraordinaire des représentants permanents qui s’est tenue au siège de l’organisation au Caire.

Le texte appelle également « les Nations unies et ses institutions concernées à envoyer une commission d’enquête internationale pour étudier dans les prisons israéliennes les violations commises à l’encontre des détenus ».

Le secrétaire général de l’organisation panarabe Ahmed Aboul Gheit a par ailleurs salué jeudi une résolution de l’Unesco concernant Jérusalem. Le texte, adopté mardi par 22 voix contre 10 et 23 abstentions, doit encore être entériné vendredi par le conseil exécutif de l’agence onusienne basée à Paris.

La résolution « rappelle que toutes les mesures (…) prises par Israël, une puissance occupante, qui ont altéré ou visent à altérer le statut de la Ville sainte de Jérusalem », notamment la loi d’annexion de Jérusalem-Est, sont « nulles et non advenues et doivent être annulées ».

Cette résolution « est une étape importante » pour « exposer au grand jour les pratiques israéliennes qui visent à changer le caractère de la ville sainte et modifier son statut juridique », a estimé M. Aboul Gheit.

Israël considère l’ensemble de Jérusalem comme sa capitale « unifiée » — ce que la communauté internationale n’a jamais reconnu — alors que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.