Le grand Prix de l’Œuvre d’Orient attribué à Bernard Heyberger

Bernard Heyberger, lauréat du grand Prix de l’Oeuvre d’Orient 2013 (photo Laurent Dappe/EHESS).

Bernard Heyberger, lauréat du grand Prix de l’Oeuvre d’Orient 2013 (photo Laurent Dappe/EHESS).

L’Œuvre d’Orient a décerné son prix littéraire annuel récompensant deux œuvres, l’une grand public, l’autre scientifique.

Il s’agit, explique Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre, de soutenir « l’effort de nombreux écrivains et universitaires pour discerner des traces d’espérance qui s’appuient sur une histoire riche et intense. Elle veut reconnaître ainsi le travail d’intellectuels engagés dans la connaissance des réalités du Proche-Orient. »

Le grand prix a été attribué à Bernard Heyberger, pour son livre Les chrétiens au Proche-Orient, de la compassion à la compréhension (Payot). Bernard Heyberger, philosophe et historien, est directeur de l’Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Le jury a voulu récompenser « un panorama très complet de la situation des chrétiens de cette région qui va à l’encontre des idées reçues. Un livre accessible qui dépasse le regard de compassion pour une juste mesure entre désespérance et optimisme ».

Le Prix spécial du jury décerné à Laure Guirguis

Le Prix spécial du jury a été décerné à Laure Guirguis, pour son livre Les coptes d’Égypte, violences communautaires et transformations politiques (2005-2012) (Karthala). Le jury a souhaité souligner « l’originalité de ce premier ouvrage d’envergure écrit par un universitaire copte qui donne un accès direct à des sources islamistes et coptes inconnues du public français. Il offre des clés de compréhension sur la situation des coptes en Égypte ». Docteur en étude politique (EHESS) et diplômée en philosophie politique, Laure Guirguis a obtenu une bourse post-doctorale en science politique à l’Université de Montréal où elle réside actuellement.

Le jury de L’Œuvre d’Orient a aussi remarqué l’ouvrage des journalistes Laure Marchand et Guillaume Perier, La Turquie et le fantôme arménien (Actes Sud), qui présente « une dimension très nouvelle de cette réalité crypto-arménienne des turcs musulmans qui découvrent leurs racines arméniennes ».

La remise des Prix a eu lieu le dimanche 26 mai à l’issue de la messe de l’Œuvre d’Orient célébrée à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Source : www.la-croix.com le 28 mai 2013