La bande de Gaza menacée d’un « effondrement total » – Le Point

La bande de Gaza menacée d’un « effondrement total »

« Gaza risque à nouveau d’exploser, de manière encore plus violente et meurtrière que par le passé », a averti l’envoyé spécial de l’ONU au Proche-Orient.

L’envoyé spécial de l’ONU au Proche-Orient alerte sur la situation. Mardi 30 janvier, Nickolay Mladenov a prévenu que la bande de Gaza sous blocus était au bord « d’un effondrement total ». Nickolay Mladenov a estimé que sauver Gaza d’un désastre passait par la restauration du pouvoir de l’Autorité palestinienne sur ce territoire actuellement contrôlé par les islamistes du Hamas. Le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007 après une quasi guerre civile contre le Fatah, le parti qui domine l’Autorité palestinienne.

Sans ce transfert de pouvoirs, « Gaza risque à nouveau d’exploser, de manière encore plus violente et meurtrière que par le passé », a averti Nickolay Mladenov lors de la conférence annuelle de l’Institut israélien pour les études sur la sécurité nationale à Tel-Aviv. La bande de Gaza a été le théâtre de trois guerres entre Israël et les groupes armés palestiniens depuis 2008. L’étroite enclave est affligée par les conflits, la pauvreté, le chômage, le marasme économique, les pénuries d’eau et d’électricité, et les blocus israélien et égyptien. Israël rend le Hamas responsable de ces maux.

« Un effondrement total de l’économie »

Les États-Unis ont annoncé en janvier le gel de dizaines de millions de dollars de contributions à l’Agence des Nations unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens, un intervenant capital à Gaza. « Je dis souvent publiquement, lors de réunions du Conseil de sécurité et dans d’autres cadres, que nous nous trouvons au milieu d’une crise humanitaire majeure », a dit Nickolay Mladenov. « Que les choses soient claires aujourd’hui, nous sommes bien au-delà », a-t-il ajouté. « Nous sommes au bord d’une faillite totale des systèmes à Gaza, avec un effondrement total de l’économie, avec des implications sécuritaires qui en résultent pour les services sociaux, politiques et humanitaires », a-t-il diagnostiqué.

Il a affirmé qu’il allait évoquer ces motifs d’inquiétude lors d’une réunion à Bruxelles mercredi du comité de liaison ad hoc chargé de coordonner le soutien des donateurs internationaux aux Palestiniens. Il a précisé que la réunion aura lieu au plus haut niveau, avec des représentants israéliens, palestiniens et un « certain nombre » de ministres des Affaires étrangères arabes. Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah prendra part à la réunion, selon un communiqué de l’Autorité palestinienne.